
Exploration scientifique
Expédition en Guyane française : de nouvelles informations sur les caïmans nains
Retours d’Olivier Marquis sur sa dernière mission de recherche sur les caïmans nains à front lisse.
Olivier Marquis, gestionnaire de collection des reptiles et amphibiens du parc, était en Guyane française en janvier 2019 pour étudier une espèce de caïmans nains. Après deux semaines dans la Réserve naturelle des Nouragues, il est revenu de sa mission et nous a livré ses toutes premières observations.
Comment se sont passées les journées sur le terrain ?
Pour cette mission, Olivier Marquis n’était pas seul. Il était accompagné de Jérémy Lemaire, doctorant de l’Université de la Rochelle dont il co-encadre les travaux de recherche et de David Oudjani, membre du Crocodile Specialist Group de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Tous les trois ont vécu des journées (et des nuits !) longues et bien rythmées !
Établis dans un camp de base du CNRS au cœur de la Réserve naturelle des Nouragues, où ils ont été déposé en hélicoptère et 3 h de pirogue, ils suivaient chaque jour un programme bien précis :
Établis dans un camp de base du CNRS au cœur de la Réserve naturelle des Nouragues, où ils ont été déposé en hélicoptère et 3 h de pirogue, ils suivaient chaque jour un programme bien précis :
- 8 h : Réveil
- 10 h : Départ en observation et prise de données
- 13 h : Déjeuner au camp de base
- 15 h - 17 h : Repérage du terrain de recherche de la nuit à venir
- 19 h : Dîner
- 20 h - 1h : Départ pour la session de capture et de prise de données
Combien de caïmans Olivier a-t-il pu observer pendant cette mission ?
Cette fois-ci, six individus au total ont été capturés (puis remis en liberté après manipulations).
- Quatre d’entre eux ont été équipés avec des émetteurs radio ce qui permettra de suivre leurs déplacements pendant deux ans.
- Les deux autres individus capturés étaient trop petits pour être équipés d’un émetteur mais sont des jeunes déjà capturés quelques jours après leur naissance lors de la mission précédente en 2018. Mis à part ces deux jeunes individus, aucune trace des treize autres jeunes issus du nid découvert en 2018 par Olivier et Jérémy, n’a été décelée. Sont-ils bien cachés, sont-ils morts ou ont-ils changé de secteur ?
Qu’ont révélé les émetteurs déjà posés ?
Equipés d’une antenne mobile permettant de repérer les caïmans déjà munis d’un émetteur, Olivier et Jérémy se sont rendu compte que les caïmans qu’ils cherchaient dans l’eau - petits ruisseaux ou mares -, préféraient en réalité se cacher dans les parties terrestres de la forêt… Et surtout sous terre : à l’abri sous une souche, sous un arbre tombé ou encore dans un trou ! Ces observations sont très étonnantes et inédites. Preuve que cette espèce de caïmans est réellement très atypique par rapport aux autres espèces de crocodiliens, et mérite donc d’être plus étudiée.
Les mesures récoltées depuis les premières missions commencent à fournir des informations - par exemple des données de croissance - qui sont inédites chez cette espèce très peu étudiée.
Les données continuent d’être collectées par les techniciens et l’équipe du CNRS toujours sur place et une nouvelle mission d’Olivier Marquis à l’automne permettra d’en savoir encore plus sur ces caïmans nains !
Les mesures récoltées depuis les premières missions commencent à fournir des informations - par exemple des données de croissance - qui sont inédites chez cette espèce très peu étudiée.
Les données continuent d’être collectées par les techniciens et l’équipe du CNRS toujours sur place et une nouvelle mission d’Olivier Marquis à l’automne permettra d’en savoir encore plus sur ces caïmans nains !
Aller plus loin
Pour tout savoir sur le travail de recherche d'Olivier Marquis sur les caïmans nains à front lisse, retrouvez nos articles précédents :Et pour soutenir la recherche sur les espèces menacées, vous pouvez aussi devenir parrain de Cayenne et Kourou, le couple de caïmans nains de Cuvier présenté au parc.
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