
Mammifère
Tenrec-hérisson
Echinops telfairi
Reconnaissable à son museau pointu et à ses piques, le tenrec-hérisson est une espèce endémique des forêts de Madagascar. Contrairement aux apparences il est génétiquement très éloigné du hérisson commun.
Mode de vie du tenrec-hérisson

Tenrec-hérisson
© MNHN - M. ButinPetit mammifère des forêts sèches tropicales
Le tenrec-hérisson est une espèce endémique des forêts de l’ouest et du sud de Madagascar. C’est un animal nocturne qui sort la nuit pour attraper ses proies, principalement des insectes, mais il peut aussi manger des racines et des fruits. Lors de la période sèche, en tant que mammifère, il hiberne dans son terrier dont l’entrée est obstruée d’un bouchon fait de feuilles et de terre qu’il fabrique. Il redevient actif lors de la saison humide.
Les interactions chez le tenrec-hérisson
Animal nocturne et solitaire, il vit des moments d’union seulement durant la période de reproduction (octobre-novembre). Après deux mois de gestation la femelle donne naissance et les portées peuvent aller de 12 à 16 petits.
Le saviez-vous ?
Pour interagir, le tenrec-hérisson frotte ses épines entre elles notamment pour communiquer mais aussi pour éloigner les prédateurs.
Un hérisson qui porte mal son nom
Génétiquement, le tenrec-hérisson est plus proche du lamantin ou de l’éléphant que du hérisson. En effet il fait partie, avec les taupes dorées et les autres espèces de tenrecs, du groupe des Afrosoricida, qui est génétiquement très éloigné du groupe des Eulipotyphla, qui comprend les hérissons, les taupes et les musaraignes. Cette ressemblance morphologique est donc due à un phénomène de convergence et ne résulte pas de leur ancêtre commun.
Il est intéressant de noter que, contrairement aux autres mammifères, les tenrecs ont un canal urogénital et anal commun qui forme un cloaque semblable à celui des oiseaux, des amphibiens et des reptiles.
Lire aussi —
L'arbre du vivant

Tenrec-hérisson à la clinique
© MNHN - F.-G. Grandin
Tenrec-hérisson sur la balance
© MNHN - A. IatzouraRemerciements à Violaine Nicolas-Colin, Directrice de l'Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité et responsable de collections (Rodentia, Soricomorpha, Afrosoricida, Erinaceomorpha) au Muséum national d’Histoire naturelle, pour sa relecture et sa contribution.