Les communes voisines visitent le Parc Zoologique de Paris
Mardi 26 novembre, une visite du zoo était organisée pour les élus des communes avoisinantes, Charenton-Le-Pont et Saint Maurice. L’occasion pour les proches voisins du parc de se faire une idée du futur zoo.
Tout juste équipés de la tenue règlementaire, les visiteurs sont accueillis par Sophie Ferreira Le Morvan, directrice du Parc Zoologique de Paris, qui présente le projet : "Nous voulons inviter le visiteur au pays de l’animal. Vous ne verrez plus les animaux tels qu’ils étaient, classés espèce par espèce, mais bien par géographie, selon leurs écosystèmes". Tandis que certains se demandent déjà s’ils auront la chance de croiser les animaux fétiches de leurs souvenirs, éléphants et ours en tête, Sophie Ferreira Le Morvan précise "le plan de collection a été totalement renouvelé pour une plus grande variété d’espèces, 180 au total". Ainsi, l’espace a été jugé trop restreint pour accueillir certaines espèces, comme les éléphants, le zoo ayant préféré "proposer plus de diversité".
Bien que de nombreux espaces soient encore en chantier, le parc se dote doucement de son aspect définitif, et certaines parties, déjà livrées, permettent d’ores et déjà de se projeter au cœur du zoo. C’est par exemple le cas des biozones Europe et Sahel-Soudan, tandis que la future biozone Patagonie, moins avancée, était jusqu’à l’an dernier le lieu de résidence des 16 girafes.
Le projet de biozone prend son sens en découvrant les espaces de cohabitation des espèces
Arrivés devant l’enclos de Nero le lion (Panthera leo), les premières exaltations des visiteurs se devinent. De larges baies vitrées offrent une vision panoramique sur son domaine. De son rocher chauffant, à la potence d’où lui sera parfois livrée sa nourriture, tout a été spécialement conçu pour le bien-être de l’animal. Plus on avance dans le parcours et plus le projet de biozone prend son sens, en découvrant les espaces de cohabitation des espèces : les rhinocéros et les zèbres ensemble, mais également une vaste plaine, bientôt foulée par les girafes (Giraffa camelopardalis), les grands koudous (Tragelaphus strepsiceros) et les autruches (Struthio camelus).
Au pied du grand rocher, on se projette déjà, marchant au cœur de la grande volière, au milieu des flamants roses (Phoenicopterus roseus), Ibis Sacré (Threskiornis aethiopicus) et autres Spatule blanche (Platalea leucorodia). Sous le Grand Rocher, on pénètre dans la zone Europe en découvrant le vivarium, pour le moment "peuplé par les gardons du lac Daumesnil pour s'assurer du bon fonctionnement de la filtration" raconte anecdotiquement Pascal Duray, chef du service de sécurité du Parc Zoologique de Paris. Derrière, la petite volière, déjà présente à la fermeture du zoo, accueillera bientôt les rapaces.
Plus les visiteurs progressent dans le parcours et plus la Grande Serre s’impose à eux, par son gigantisme. Une fois pénétrés à l’intérieur, l’atmosphère nous surprend. Passés les vingt degrés de différence avec l’extérieur, et l’humidité prégnante (80% d’hydrométrie), nous voilà plongés en pleine forêt tropicale. Parmi la végétation foisonnante, on imagine très bien les primates se balancer de branche en branche et les paresseux se cacher sous les feuillages. Le bassin offre une large vue sous-marine pour pouvoir prochainement, observer de près les lamantins.
Au sein de chaque biozone, un kiosque d'exploration pédagogique équipé de tablettes tactiles offrira des informations complémentaires. Un “aspect coulisse” a également été pensé, avec un point de vue sur une salle de soin.
La visite achevée, les impressions s’échangent. "Enchanteresque" et "magnifique" pour Claudine Dahal, conseillère municipale de la ville de Saint-Maurice, ravie entre autres, par la profondeur qu’offrent les points de vue sur les enclos. Une fois passé le regret de ne pas recroiser les éléphants de sa jeunesse, Valérie Gaudelet, conseillère municipale à Charenton-le-Pont se réjouit "J'ai découvert un autre zoo de mon enfance !".