Coulisses

Une femelle lamantin, Unaï, arrive au Parc zoologique de Paris !

Le 26 mars 2024 est arrivée au Parc zoologique de Paris une femelle lamantin âgée de 2 ans : Unaï. Après un temps d’adaptation à son nouvel espace de vie, vous pourrez la voir nager dans les eaux du bassin de la Serre tropicale.

Le voyage d’Unaï

À la rencontre d’Unaï, la femelle lamantin 

Unaï est une jeune femelle lamantin des Antilles de 195 kg, née le 23 janvier 2022 au ZooParc de Beauval, dans le Loir-et-Cher. À 2 ans, elle rejoint donc le groupe du Parc zoologique de Paris pour rencontrer les 3 mâles qui y résident déjà. Ce groupe, qui sera formé de plus de mâles que de femelles, correspondra ainsi à un noyau social normal pour cette espèce où les femelles disposent généralement de plusieurs mâles.  

Comment a-t-elle voyagé ? 

Le transport d’un lamantin se réalise dans une caisse de grande taille, tapissée d’épais matelas humides. En fonction du temps de transport, on recouvre l’animal de plus ou moins d’eau, tandis que la température de l’eau et de l’air est maintenue autour de 25 °C durant tout le voyage. Unaï a ainsi fait un court transport en camion avant de découvrir son nouveau bassin dans la Serre tropicale du Parc zoologique de Paris. Durant quelques jours, elle aura son espace à part des autres lamantins avant de les rejoindre, cette mesure lui permettant de s’acclimater doucement et de faire progressivement connaissance avec ses nouveaux compagnons. 

Un nom exotique

Née le 23 janvier 2022, la petite lamantin a été prénommée Unaï, en l’honneur d’une ville brésilienne de l'État du Minas Gerais ! Le terme vient lui-même d’une langue indigène et signifie « eaux noires », en référence à une rivière locale.

Protéger les lamantins

Un programme de conservation et réintroduction 

La sous-espèce du lamantin des Antilles, Trichechus manatus manatus, compte probablement entre 5 000 et 7 000 individus dans la nature. Avec un statut considéré comme "vulnérable" par l’UICN, elle fait l’objet d’un programme de protection et de conservation dans les zoos européens et nord-américains. À terme, l’ambition du plan d’élevage européen pourrait être la réintroduction de lamantins dans leurs environnements naturels, c’est-à-dire dans les eaux des Caraïbes. 

Des enjeux de reproduction  

Pour se faire, il faudrait avant tout qu’il existe une population de lamantins des Antilles suffisante, ce qui n’est pas sans difficultés. En effet, les lamantins ont un rythme de reproduction lent, puisque la gestation dure un an et n’a lieu que tous les 4 ou 5 ans. De plus, chaque gestation ne donne naissance qu’à un seul petit. Chaque jeune né dans le plan d’élevage européen est donc un pas de plus vers un renforcement possible de la population sauvage.

Remerciements à Alexis Lécu, vétérinaire et directeur scientifique du Parc zoologique de Paris, pour sa relecture et sa contribution.