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À la rencontre d'Anosiba le fossa

Prise en soin

C’est le prédateur le plus redouté des lémuriens, le fossa (Cryptoprocta ferox) est le plus grand carnivore malgache. Au Parc zoologique de Paris, il évolue dans les reliefs d’une végétation dense à la sortie de la serre.

Connu pour être un grand gourmand, Anosiba, le mâle fossa (Cryptoprocta ferox) farfouille le moindre recoin de son enclos à la recherche de nourriture. Pas de propithèque ou de maki catta au menu mais un peu de viande, éparpillée ici et là par les soigneurs pour conserver son instinct de prédateur. Ce mammifère aux allures de gros chat (ce n’est pas pourtant pas un félin mais un eupléridé, famille réunissant les huit carnivores malgaches) est un excellent grimpeur. Actif de jour comme de nuit, le fossa est un animal solitaire qui passe son temps dissimulé dans les arbres, scrutant avec agilité de nouvelles proies.

Entre légendes et menaces

Sur la Grande Île, un tabou, nommé fady, offre une protection au fossa (pas toujours respecté lorsqu'il ose s'attaquer à la volaille d'élevage !). Dans le district de Marolambo, à l'est, il était traditionnellement haï et craint comme un animal dangereux qui pourrait même "s'attaquer aux enfants".

Aujourd'hui, sa population est estimée à quelques 2500 individus à l'état sauvage. Le fossa est classé comme espèce vulnérable par l'UICN. L'espèce est dépendante de l'habitat forestier et est donc fortement menacée par la destruction généralisée des forêts naturelles de Madagascar.

En captivité, on compte environ 70 individus protégé par un Programme Européen d'Elevage (EEP). La première reproduction en captivité a lieu en France en 1974 au parc zoologique de Lunaret.