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La tortue Matamata, reine du camouflage

Arrivées d’animaux

La reine du camouflage s'est installée dans la Grande Serre tropical. Entre ses écailles épineuses et sa tête d'apparence rocheuse, la tortue Matamata (Chelus fimbriata) sait se faire des plus discrètes et ne devrait pas trop déranger son colocataire, l'anaconda vert (Eunectes murinus).

La tortue Matamata vient d'être transférée dans son vivarium de la Grande Serre, partie amazonienne. Cette grande tortue aquatique ne sort jamais de l'eau, si ce n'est pour pondre. Carnivore, elle se nourrit essentiellement de petits poissons. Pas franchement championne de natation pour autant, la tortue préfère marcher dans les fonds peu profonds d'eau douce et pointer le bout du nez pour respirer.

"C'est une assez mauvaise nageuse,précise Olivier Marquis, gestionnaire de la collection reptiles, amphibiens et invertébrés. Pour chasser, tout tient à son camouflage, elle a juste à attendre que les poissons s'approchent". Et plus elle a une tête qui sort de l'apparence classique de celle d'une tortue, mieux ça marche ! Entre sa face aplatie et triangulaire, couverte d'excroissances et ses écailles épineuses et striées, la Matamata a beau peser plus de 10 kg à l'âge adulte, elle n'a aucun mal pour se confondre aux fond rocheux des cours d'eau du bassin amazonien.

En cohabitation avec l'anaconda vert

Ce spécimen-ci, tout comme ses futures congénères (le Parc zoologique devrait présenter deux couples de tortues Matamata) est en fait l'objet d'un "prêt" d'un particulier.

"C'est un échange de bons procédés, explique Olivier Marquis. Le particulier bénéficie ainsi de nos espaces et de nos infrastructures pour pouvoir élever les tortues dans des conditions optimales et espérer favoriser ainsi la reproduction. C’est une espèce très peu reproductive en captivité donc pour nous c'est un peu un challenge !" 

Avant cela, il faudra pour la tortue Matamata s'habituer à son nouveau colocataire, l'anaconda vert...