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Baptême chez les babouins : identifier les individus pour faciliter la gestion des groupes

Prise en soin

Chez les babouins de Guinée (papio papio), la petite dernière a été récemment baptisée par les soigneurs, une étape importante dans la gestion de ce groupe basée sur l'identification des individus.

Souvenez-vous, c'était en février dernier. Delphine, gestionnaire de la collection primates et deux soigneurs du secteur, Gwlady et Kévin, s'envolaient pour Edimbourg pour récupérer le groupe de babouins. La nuit précédent le départ, une femelle mettait bas d'un petit babouin, retardant son arrivée à Paris. Récupérés à Calais, une dizaine de jours plus tard, l'intégration de la mère et de son bébé, au groupe fraîchement arrivé, était au coeur des attentions.

Des moyens mnémotechniques pour faciliter la gestion

Six mois plus tard... Le tout jeune bébé a bien grandi. Cette petite femelle a récemment été baptisée Ayane par les soigneurs. A l'instar des girafes, le choix des noms pour le groupe de babouins répond à des critères bien particuliers qui permettent de faciliter la gestion de ces grands groupes.

S'agissant des babouins, le nom des femelles doit commencer par une lettre particulière selon l'année de naissance. Nouveau parc zoologique, nouveau départ, il s'agit donc de la lettre A pour 2014. Pour les mâles, leur prénom commence par la même lettre que le prénom de leur mère. Ces moyens mnémotechniques ne servent pas qu'à inspirer les soigneurs dans l'attribution des noms mais bien à faciliter la gestion au quotidien. "Pour les femelles, ça nous aide à savoir de tête quand démarre le suivi des oestrus, sans fouiller dans les registres de naissances, explique Delphine Roullet. Pour les mâles, cela permet de se rappeler facilement de quelles lignées ils sont issus".

Perte de l'immunité sociale

Depuis sa naissance, le pelage d'Ayane a changé de couleur. Du noir il est passé au brun, signe qu’elle perd son immunité sociale. En effet à la naissance le pelage du bébé babouin est noir, il devient marron entre 4 et 7 mois, le temps pour lui d’apprendre les règles du groupe : quelles sont les relations hiérarchiques, qui est dominant, qui ne l’est pas, qu'est ce qu'il a le droit de faire ou de ne pas faire... "Tant qu’il est noir, le petit babouin a le droit de faire des erreurs, explique la primatologue. Une fois devenu marron, il doit maitriser les règles sinon c’est la punition !"